Communication & Attitude et comportement

Les premières recherches sur le comportement des gens qui nous entourent, nous amènent à réfléchir en réalité sur la notion de l’attitude et sur le lien entre thèmes.

Par exemple en ce début d’année nous pourrions nous poser la question de :

Est-ce que les gens vont faire ce qu’ils disent ?

Concept d’attitude

Pour commencer comme dit il nous faut définir le concept d’attitude.

Selon le Larousse :

Manière de tenir son corps, position qu'on lui donne ; posture : Avoir une attitude gauche, nonchalante.
Manière d'être qui manifeste certains sentiments ; comportement : Avoir une attitude ferme.
Ensemble des opinions manifestées par un individu, un groupe social ou une institution, se traduisant par un comportement habituel ou circonstancié : Attitude politique d'un journal.
Comportement affecté par quelqu'un qui veut cacher ses sentiments réels : Il a l'air sévère, mais ce n'est qu'une attitude.

En psychologie nous dirons que c’est une tendance relativement stable à répondre à quelqu’un ou à quelque chose, de manière à refléter une évaluation (positive ou négative) de cette personne ou de cette chose[1]. C’est une construction hypothétique que chacun d’entre nous fait, vis-à-vis du monde qui l’entoure.

[1] Eagly et Chaiken, 1993

Trois composantes :

Pour comprendre les différents types de réponses, que l’on va pouvoir avoir, il faut savoir qu’il y a trois composantes importantes de mise en relation. C’est trois composante permette de mettre en place un schéma presque inconscient pour répondre.

Nous avons donc :

Un ensemble de croyance ou opinion à propos de l’objet cible
Un ensemble d’émotion et/ou de sentiment à propos de l’objet cible
Un ensemble de comportement ou tendances comportementales envers l’objet cible

C’est grâce au dernier point que l’on peut donc comprendre qu’il y a un lien majeur entre les deux notions. Le comportement est donc d’une certaine manière la réponse à l’attitude que l’on va avoir vis-à-vis d’un objet.

Pour aller plus loin :

Vous rappelez vous de Festinger ? Si ce n’est pas le cas retourner lire l'article communication et psychologie sociale 2.

Festinger nous à appris que nous avons un besoin naturel à maintenir une cohérence entre nos différentes cognitions, soit : ce que l’on connaît de soi, de l’autre mais aussi de l’environnement.

Exemple :

Question : Pourquoi fumer alors que vous savez que c’est dangereux pour la santé, avec un risque de mort ?
Réponse : Pour réduire la dissonance cognitive ou l’ambivalence, les fumeurs ont tendance à dire : il faut bien mourir de quelque chose, traverser la rue est aussi dangereux. Vraiment ?

Si vous réfléchissez à cette réponse vous verrez l’incohérence. Mourir écrasé dans un accident, par un bus n’est pas la même chose que d’allumer délibérément une cigarette pour détruire ces poumons. Il faut savoir que nous avons la connaissance, mais que l’homme aime voir pour croire. Un bus qui vous frôle et vous ferrez attention, mais pour vos poumons c’est plus dur de voir ce que la cigarette leur fait.

Festinger nous explique cela en nous disant que : la conscience d’une « contradiction » entre une attitude et un comportement (état de dissonance) conduit à la réduire par le changement d’attitude ou de comportement afin que l’attitude corresponde au comportement (état de consonance).

Les attitudes sont donc déterminées par nos croyances. Croyance qui sont en réalité les conséquences ou la somme de nos expériences (ou autres de notre quotidien).

Exemple à la sortie des fêtes :

ne pas manger de sucre entre les repas : évite les carries, prive de plaisir, aide à ne pas grossir, aide à avoir une alimentation saine, maintien l’appétit entre les repas  Les évaluations des conséquences
le fait que j’ai pris du poids pendant les fêtes est : bon vs mauvais ?  réaction
je vais arrêter de manger du sucre

NB : il faut savoir que nous avons appris depuis que nous sommes petit ou avec le martelage médiatique ce que l’on appel des normes, des valeurs. C’est normes sont soit subjectives ou objective. La différence est dans la construction de cette norme. C’est à dire que pour les normes subjectives la position est interne alors que objective elle est externe. Je pense que certaine chose de la société sont bonne et vrai alors je me les approprie, à l’inverse je peux penser qu’elle ne le sont pas et devenir vegan (joke) Les normes subjective sont déterminées par ce que l’on va appeler « les croyances normatives ». C’est la motivation à se plier aux attentes des autres qui va faire la différence.

Question piège :

«En général, à quel point acceptez-vous de faire ce que vos parents aimeraient que vous fassiez ? »

Comment faire pour modifier sont comportement ?

Tout simplement en modifiant la norme… Les couleurs et leur assignation en sont le meilleur exemple. Il faut savoir qu’avant les guerres mondiales, le rose ou le rouge étaient la couleur pour les hommes et le bleu pour les femmes.

Le rouge était considéré comme la couleur du sang guerrier et le bleu comme la couleur de la pureté de la mère, voire de la sainte vierge. Aujourd’hui cela est inversé… et des débats interminable et ridicule ont lieux sur la couleur des pages des magasine de jouet pour enfant.

Une bonne manière de faire changer les convictions de quelqu’un et de le faire adhérer à un nouveau groupe de référence. Cela consiste à briser ses liens avec son ancien système.

Conclusion

Tout cela pour réfléchir non pas à notre comportement mais en amont à notre attitude vis-à-vis d’une chose, d’un évènement, d’une personne… Il faut parfois remettre non pas notre comportement en question mais nos croyances ou encore nos valeurs. En temps que soignant, certaines de nos normes ou valeurs sont personnelles et non rien à faire dans l’enceinte de nos lieux de travail. Il nous faut trouver une position neutre, et s’essayer à la bienveillance. Mais pour cela vous aurez compris qu’il va falloir passer en revue toutes les attitudes que vous auriez vis-à-vis de votre prochain…

Ps : A oui au fait, le comportement ne changera pas tant qu’il sera toléré par les autres